La Nuit des Idées 2021 s’est déclinée au Cameroun, pour sa sixième édition, durant 168 heures dans 4 villes et 12 espaces culturels différents. La programmation hors les murs a permis de réunir un large public en présentiel (en respectant les mesures barrières) ou à distance.
L’Institut français du Cameroun a fait le choix d’élargir la Nuit des Idées à la fois dans le temps et dans l’espace : des Nuits des Idées se sont donc déroulées sur tout le territoire, de Garoua à Douala, de Yaoundé à Bandjoun et chaque jour pendant une semaine, du 28 janvier au 3 février 2021.
A Douala, l’Institut français du Cameroun a pris le parti d’organiser une Nuit des Idées chaque jour de la semaine dans un lieu différent avec un partenaire spécifique : dans le quartier Bonassama avec l’espace culturel Le Somewhere, dans le quartier Bali avec l’espace The Forest, dans le quartier Bonapriso avec le Carré des Artistes, dans le quartier Camp Yakassi avec l’espace culturel Bolo, enfin dans la commune de Souza avec la Fabrique de Souza. Plus de 80 intervenants camerounais (chercheurs, écrivains, enseignants, entrepreneurs, artistes, sportifs…) ont participé, dont certains à distance comme Achille Mbembe (en Afrique du Sud) et Felwine Sarr (aux USA). D’autres sont venus spécialement de France tels Bernard Toulier (conservateur du Patrimoine), Thierry Grillet (directeur culturel de la bibliothèque nationale de France et essayiste), François Abélanet ( architecte, paysagiste et artiste), Séverine Kodjo-Granvaux (philosophe et responsable du Monde Afrique) et le duo de musiciens Majnun. Conférences, dont une conférence-concert, ateliers, causeries, cinéma, spectacles dont un spectacle pour les jeunes, concerts, expositions, lutte camerounaise, la Nuit des Idées a pris de multiples formes et permis de rassembler des publics très divers.
A Yaoundé, 4 lieux étaient proposés simultanément : le musée ethnographique et d’histoire des Peuples de la Forêt d’Afrique centrale, le centre International pour le Patrimoine Culturel Africain (CIPCA), le Quartier Mozart et l’Institut français du Cameroun. Des formats variés étaient à l’affiche du matin au soir : café-philo, conférences, cinéma, conte, micro-trottoir, ateliers, apéro-concerts, etc. La COP15 biodiversité, conférence de préparation et de formation de la société civile aux négociations internationales en matière de biodiversité a fait partie de l’offre avec ses ateliers, ses tables-rondes et une exposition du CIRAD.
A Garoua, au sein de l’Alliance française, une rencontre avec la communauté artistique très active s’est déroulée dans les jardins de l’association. Une conférence scolaire sur le numérique éducatif; un ciné théâtre pour sensibiliser les jeunes sur les mariages forcés et l’état civil, une table ronde sur l’intelligence économique au service de la prospérité ont complété les débats dans le théâtre de verdure.
A Bandjoun, dans le centre culturel Bandjoun Station, près de 200 personnes avaient été rassemblées autour de l’artiste camerounais Barthélémy Toguo pour des performances, des expositions, des lectures et des causeries autour de l’art contemporain et du métier de commissaire d’art.
L’Institut français a également participé aux « 24 heures de Nuit et d’Idées », l’opération en ligne imaginée par l’Institut français de Paris. L’interview de Djaïli Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens, a manifestement constitué l’un des temps forts de cette Nuit des Idées mondiale de même que le micro-trottoir réalisé par Ousmanou Sali, acteur et metteur en scène, sur l’interprétation drôle, vivante, touchante (et esthétiquement très réussie) par un public populaire interrogé dans la rue, sur les marchés, dans les quartiers, sur le thème de la proximité.
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Responsable du projet : Yann Lorvo, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’Institut français du Cameroun